Autour des Idées
lundi 29 janvier 2018
Petites Larmes
Allez, cours, envole-toi petite fille,
Et déambule dans les couloirs de ta vie
Avec tes joues roses et ta blancheur.
Bouge vite, ne reste pas immobile,
Laisse le temps jongler avec tes soucis
Et essuyer de tes joues, les pleurs.
Allez, cours et sois ivre petit garçon,
Et apprécie la quiétude des douces mains
Qui viendront balayer tes malheurs.
Mais, surtout, protège ton menton
Pour parer les vils uppercuts du chagrin,
Noyant en des larmes, ton bonheur.
Allez, tournez, riez petits enfants
Et prenez dans votre trousse d'écolier,
Ces crayons dessinant vos joies.
Esquisses de cheveux grisonnants
Qui vont devenir de vilaines striées
Sur vos corps tremblant d'effroi.
Maintenant, frissonnez petites gens,
Et abreuvez votre désir de ne pas savoir
En contemplant vos âmes tuméfiées.
Des miroirs reflétant des enfants,
Petits innocents qui cessent de croire
Que les parents peuvent aimer.
Allez, défigurons tous les visages
Par les petites larmes d'incompréhension
Que peuvent donner ces angelots.
Et laissons pleurer notre petite rage
Qui donnent à l'enfance tant de sanctions,
Et à la populace, de faux sanglots.
vendredi 3 novembre 2017
Les baisers égarés
Ecoute, jolie fleur, tes pétales qui s'enfuient,
Eloignant dans la nuit, les pénibles rancœurs
Qui sont devenues lueurs des chemins de ta vie,
Où germent tes soucis, où tu comptes tes pleurs.
Ecoute, douce fleur, cet envol des bourdons.
Est parti le frelon, rejoindre une âme sœur,
Effaçant la langueur, devenant le félon,
Qui embue ta vision d'un ego sans saveur.
Entends, Gente rose, les nuages grondent.
Les ailes te sondent, avides d'une chose,
Te conter la prose et déposer l'onde
En une douce ronde qui devient morose.
Sanglote ma jolie, ton cœur vient se faner.
Et pourtant c'est l'été, la saison des envies.
Mais tes désirs ont fui, te voilà isolée.
Tes larmes de rosée habillent tes écrits.
Redore ta passion, celle qui s'est inclinée,
Quand l'automne renaît, consacrant la notion,
Des amours de sanction, des baisers égarés,
De femmes délaissées souffrant de trahison.
dimanche 22 juin 2014
Les médisants
Dans le cours de la vie, la perte
des illusions,
Ces bouts de perception qui se sont
déchirés,
En bruits de trahison, en soupirs
sans pitié,
Brisent l'hypocrisie des larmes de
raison.
Les mêmes, impassibles, qui ont vu
le mauvais,
Quand un amour renaît dans
l'imprévisible,
Entre deux imparfaits, devenant la
cible
De médisants imbéciles, porteurs de
quolibets.
Mais, les mots s'envolent, les yeux
vont s'égarer
Dans un profond fossé où chacun a
son rôle,
Battre la liberté, construire les
geôles,
Que les verbes frôlent en dictant
les pensées.
Des songes pour une aimée, des
bruissements tendres,
Que nul ne peut vendre, car aimer et
donner
Seront à apprendre en des yeux
mordorés,
Où un cœur sera prêt, où l'âme se
fait pendre.
Et ces rêves sucrés, je veux te les
offrir,
Ces perles de rire aux teintes
satinées
Qui seront la mire des sanglots
enflammés,
Des sources d'hyménée noyant les
satires.
Les dignes crêtes
Des œillets en nage couvrant des
yeux la vie,
Des lys sans pénurie raclant les
partages
Vont écumer de rage, forcer le
mépris,
Quand face aux soucis, ils feront
naufrage.
Loin les coquelicots, ils se sont
envolés,
Emportant la fierté qui se meurt au
cachot.
Ils donnaient en des mots, la vraie
sincérité.
Elle devient oubliée, libre dans son
enclos.
Les prés ne sont plus verts, le
lilas a trahi
Les alliances amies, les anciens
adversaires,
Ignorant la misère qui dans la rue,
sévit,
Une cour pour ces logis où campent
des frères.
Noire est la tulipe, glauques sont
ses pensées.
Le sang froid, galvaudé par de faux
principes,
Déshabille les nippes couvrant la
révoltée
Tuée sur un bûcher, lâchée par sa
suite.
Rampe un petit gris dans ce jardin
de fleurs
En quête d'un bonheur qui sans cesse
le fuit
Il n'aura pas les fruits de son dur
labeur
Juste cette terreur de perdre son
abri
Où se cachent les fleurs, les jolies
violettes
Qui donnaient la fête, annihilaient
les peurs
Elles vont pousser ailleurs, loin de
dignes crêtes
Que hait un esthète, elles
représentent l'horreur.
Les larmes cinglantes
Le vieil arbre est usé, de ses
pensées de craintes.
Il navigue sans envies, espérant cette
ivresse
Que procure un baiser, ce soupçon de
tendresse,
Une offrande endormie dans des
allées éteintes.
La valse des roses cruelles, aux
épines indécentes,
Le ballet des printemps quand s’efface
un passé,
Recouvrent la bagatelle d’un pâle
manteau sucré,
Un désir soulageant des émotions
absentes.
Balayée par le vent, l’union fleurie
tournoie.
Sur les pavés d’oubli d’un grenat
couleur sang,
S’évaporent des amants, égarés dans
l’instant,
Celui qui prit sa mie en parsemant
l’émoi.
Sur le chemin des vies, il reste
seul, abandonné,
Parcourant sa mémoire en quête d’une
amitié,
Dans le froid établi des indifférents
pressés,
Qui ne voient qu’un trottoir quand se
meurt un paumé.
Le sel donne la lumière à défaut des
sourires.
Vient la morsure du froid, délicate
attention,
Pour les heureux d’hier, devenus
vagabonds,
D’une destinée sans choix où se
nourrit le pire.
Les oiseaux tourmentés des matinées
gelées,
Raclent les miettes rassies,
affamant un compère,
Qui verra se marier, la faim avec l’amer,
Quand le mensonge sévit, balbutiant ses
idées.
Et le ciel vient s’ocrer, pleurant
ses larmes cinglantes.
En petits bouts de blanc, quand tout
apparaît noir,
Se construit le foyer, où règne un désespoir,
Offrant l’isolement aux saveurs
indigentes.
Les roses de sang s’envolent en une
danse effrénée.
Elles préparent le linceul du
grand-père fatigué.
Et les soupirs s’étiolent, voyant
s’éteindre l’aîné,
Qui est décédé seul quand la nuit
est tombée.
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